LIBERATION DE SOUGE LE GANELON
(texte Jean Marc Dorneau)
Dimanche 6 août 1944, ALLAIN Gérard, un résistant FFI de la Mayenne est blessé et torturé après avoir reconnu un terrain de parachutage à proximité du moulin des Suhardières. Il est fusillé le dimanche 6 août 1944. Son corps sera retrouvé le 16 août près de la ferme des Hayes. Il sera inhumé au cimetière de Sougé.
Mercredi 9 août 1944, un bombardier B26 Marauder, faisant parti d’une formation de 30 appareils, s’écrase au lieu dit « Le Hayaume » après avoir été touché par la flak allemande.
Trois membres de l’équipage parviennent à sauter en parachute, les trois autres périront carbonisés.
Les allemands, encore présents à Sougé sortent rapidement de la « Castine » en véhicules pour se rendre sur le lieu du crash.
Tandis que Le Mans est libéré le 8 août, les sougéens attendent avec impatience leur libération.
Le vendredi 11 août, les allemands font sauter le pont du Gué-Ory pour retarder l’avance alliée. Ils quitteront Sougé ce même jour.
Le samedi 12 août, une colonne américaine de véhicules blindés du 106th Cavalry Group* arrivant de Fresnay (libéré le 11 août) se sépare en deux.
La Troup A file sur Assé le Boisne et la Troup B sur Sougé.
En arrivant dans le bourg de Sougé, la Troup B est accueillie par des coups de feu qui stoppent les véhicules. C’était le curé, l’abbé Molière qui tirait au revolver depuis son presbytère. Peut être voulait-il arrêter l’avance alliée !…
Comme Assé le Boisne, Sougé est libéré ce samedi 12 août, 2 mois après le débarquement du 6 juin.
* Le 106th Cavalry Group (cavalerie mécanisée) équipé de char léger M8, commandé par le Colonel Vennard Wilson arrive en Normandie fin juin 1944. Il participe aux combats de Normandie puis à l’avance en Bretagne. Le 4 août, 106th Cavalry Group fonce vers Le Mans.
dans galerie photo : pont provisoire du Gué Ory