Guerre de 1870 : contexte général
La guerre de 1870 est une défaite pour la France. La France est dirigée par napoléon III et connaît le régime impérial du Second Empire, une période faste dans ses débuts sur le plan économique. Napoléon III déclare la guerre au royaume de Prusse le 19 juillet 1870 : c’est donc une guerre entre français et prussiens qui s’annonce, cela va tourner à la guerre entre français et allemands. En effet, Ce conflit résulte de la volonté prussienne d’unifier l’Allemagne, qui était jusque-là une mosaïque d’États indépendants. Or depuis 1866, la France empêche les États du sud de l’Allemagne de rejoindre la confédération de l’Allemagne du Nord formée autour de la Prusse. Il faut donc faire sauter le verrou français. La France, quant à elle, est isolée sur le plan diplomatique.
C’est une humiliation totale : défaite militaire (le nombre de nos soldats est deux fois inférieur à ceux de l’ennemi, nos équipements sont vieillots notamment pour l’artillerie car nous chargeons par la gueule alors que les prussiens bénéficient de culasse de chargement), conséquences politiques, perte d’une partie du territoire national.
L’armée est mal préparée, mal organisée. L’empereur lui même est malade et ne croit guère à la victoire. Dans un télégramme à l’impératrice Eugénie, Régente, il écrit : « rien n’est prêt, nous n’avons pas suffisamment de troupes, je nous considère d’avance comme perdus».
La catastrophe a lieu à Sedan le 2 septembre. Emile Zola parle de « débâcle ». L’empereur signe la reddition, c’est la fin du Second Empire mais pas la fin de la guerre ! L’armée prussienne se dirige vers Paris où les républicains tentent de reprendre les choses en main. Léon Gambetta met sur pied une armée de secours, la Garde nationale combat mais Paris est encerclé. Léon Gambetta part pour Tours où l’attend une délégation du gouvernement depuis la proclamation de la République: c’est par ballon, s’élançant de la butte Montmartre que ce jeune Ministre de l’Intérieur s’envole. Pendant ce temps, le militaires, Mac Mahon en tête, tergiversent sur l’attitude à adopter. Les Prussiens progressent … le 19 janvier 1871, grâce à Adolphe Thiers, les négociations reprennent. Mais la guerre continue, tout près de nous au Mans le général Chanzy chef du 16 ème Corps de la première armée de la Loire participe aux combats de Coulmiers et de Loigny.
Le 6 décembre, il est nommé commandant en chef de la seconde armée de la Loire, arrête un temps l’offensive allemande à Villorceau. Mais il ne peut progresser et se replie sur Vendôme, puis sur Le Mans où son armée est battue les 10 et 11 janvier 1871. Il se retire alors sur Laval le 16 janvier et sur la rive droite de la Mayenne, où le trouve l’armistice du 28 janvier 1871. L’Allemagne reçoit l’Alsace et le Nord Est de la Lorraine, de fortes indemnités journalières au titre des frais d’occupation, l’armée allemande défile sur les champs Elysées le 18 mai, le traité de Francfort est signé.
S’ensuit la Commune de Paris, les républicains peinent à reprendre les choses en main, ils y parviendront mais le goût de la défaite appelle celui de la vengeance et fait le nid de conflits à venir. La guerre de 1870 se termina par une défaite française qui eut pour conséquences la chute du Second Empire et de l’empereur Napoléon III et la proclamation de la troisième République, mais aussi la perte du territoire français de l’Alsace Moselle. Pour l’Allemagne, c’est la consécration de l’unification allemande, commencée par Bismarck et le point de départ de l’Empire allemand.
(Des photos jointes de cette journée mémorable de dimanche 18 juillet 2021. Initialement, cette commémoration aurait dû se tenir en janvier)
Photos (Mairie de Sougé le Ganelon) : inauguration de l’exposition (comité restreint) en présence de M. Galpin, Conseiller départemental Maire de Sillé le Guillaume ; M. Goyer-Thierry, Premier Maire adjoint de Fresnay sur Sarthe, vice Président communautaire ; Mme Dorneau, Présidente de Mémoire et Patrimoine de Sougé ; déjeuner avec l’association des Bercons ; dépôt de gerbe ; après midi conférence contée.
(merci à tous ceux et celles qui ont participé au succès de cette journée)